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Lorsque Vitalik Buterin crée Ethereum en 2013, celui-ci entend répondre aux limites de Bitcoin en proposant une blockchain beaucoup plus fonctionnelle. Le but ? Étendre l’utilisation de la blockchain à d’autres domaines que le simple échange monétaire, en ayant la possibilité de créer tout type d’applications décentralisées. La version 1.0 d’Ethereum est déployée le 14 mars 2016. Au cours de l’année 2017, plus de 1000 applications décentralisées (DApps) ont été lancées. La plateforme est-elle l’avenir des cryptomonnaies ?

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Ethereum en bref

Définition

La blockchain Ethereum intègre un langage de programmation Turing-complet, permettant de créer n’importe quel type d’application décentralisée. Ethereum fonctionne sur la technologie des smart contracts, ou contrats intelligents, qui permet d’exécuter automatiquement les conditions d’un contrat préalablement programmé.

Chaque développeur peut ainsi créer son application en choisissant des règles précises : fonctionnalités, conditions de paiement, formats de transactions, règles de propriété…

Ethereum fonctionne avec la cryptomonnaie ether (ETH), qui est utilisée pour payer l’exécution des smart contracts.

Objectif

L’objectif d’Ethereum est d’étendre le principe de désintermédiation introduit par Bitcoin à l’ensemble de l’économie. La création d’applications décentralisées doit permettre de se passer d’intermédiaires dans tous les secteurs d’activité :

  • La finance (banque, mais aussi assurances et autres organismes financiers) ;
  • L’art et le divertissement (pour contourner des géants comme Youtube, Netflix, Time Warner…) ;
  • L’hébergement et le stockage informatique, pour se passer des solutions très coûteuses comme le cloud Amazon Web Services ;
  • Toute activité reposant sur une économie de plateforme centralisée de mise en relation : HopeWork, Fiverr, Uber, Deliveroo, AirBnB…

Le but est multiple :

  • Diminuer les coûts de transaction en éliminant les commissions d’intermédiaires ;
  • Rendre les échanges plus justes en rétablissant un mode de transaction pair-à-pair pour redonner le contrôle aux particuliers ;
  • Sécuriser les transactions grâce à un contrat rigoureusement programmé ;
  • Améliorer la transparence des échanges, en rendant l’information entièrement accessible sur blockchain. Ce dernier point est particulièrement utile pour améliorer la traçabilité des produits de consommation tout au long des chaînes d’approvisionnement et dans n’importe quel secteur d’activité (agroalimentaire, cosmétique, vin, produits de luxe, automobile, aéronautique, commerce international…).

Produit

Il existe à l’heure actuelle plus de 1000 applications décentralisées sur la blockchain Ethereum. Certaines sont opérationnelles, d’autres sont en cours de développement.

Les projets les plus disruptifs sont ceux qui interconnectent la blockchain Ethereum avec des données réelles en utilisant des “oracles”. Un smart contract ne peut pas récupérer seul les données venant de l’extérieur. L’oracle permet ainsi la création d’un pont entre une source de données externe et un smart contract. L’exécution d’un contrat intelligent peut donc dépendre de l’évolution de données en temps réel.

Un exemple très simple à comprendre est celui de l’assurance voyage Fizzy, proposée par Axa. Basée sur un smart contract Ethereum, Fizzy prévoit le déclenchement automatique de l’indemnisation de l’assuré en cas de retard de son avion sur les vols entre Paris Charles de Gaulle et les États-Unis. L’oracle permet ainsi de récupérer les horaires d’arrivée d’un vol et de transmettre l’information au smart contract pour déclencher un remboursement en cas de retard.

Protocole de consensus

Ethereum est basée sur un protocole de Proof of Work. Sa migration vers le protocole de Proof of Stake Casper est attendue pour les mois à venir.

Avantages et limites d’Ethereum

Les avantages d’Ethereum

  • Ethereum est la première blockchain au monde à proposer la création de smart contracts et d’applications décentralisées ;
  • La blockchain Ethereum est Turing-complète et offre des possibilités quasi-infinies aux développeurs ;
  • La plateforme a très vite rencontré un franc succès auprès des porteurs de projets et bénéficie d’une avance considérable par rapport à ses challengers ;
  • Le projet repose sur une très large communauté et la figure brillante de Vitalik Buterin ;
  • Ethereum a déjà reçu les projets de grandes institutions économiques et financières, comme la Commonwealth Bank of Australia ou le géant Axa.

Les limites d’Ethereum

Malgré ses atouts, Ethereum comporte de nombreuses limites qui poussent à s’intéresser à d’autres projets pour envisager l’émergence de solutions plus perfectionnées :

  • Le réseau Ethereum est en proie à de nombreux problèmes de scalabilité. Malgré des efforts évidents pour désengorger le réseau (amélioration de la machine virtuelle, scaling off chain avec le réseau Plasma de Joseph Poon, création de canaux comme Raiden ou encore réflexion autour d’une possibilité de sharding), les architectures des Blockchains de smart contracts de seconde génération sont structurellement plus adaptées à une mise à l’échelle et démarreront avec un avantage technique ;
  • Le langage Solidity est complexe et nécessite un nouvel apprentissage de la part des développeurs. De plus en plus de projets concurrents offrent la possibilité de développer des applications décentralisées sans avoir à apprendre un nouveau langage ;
  • Le réseau Ethereum fait régulièrement face à des failles de sécurité.